L’expression « street culture » ou « culture urbaine » recouvre l’ensemble des pratiques culturelles, artistiques et parfois sportives, issues des quartiers défavorisés des grands ensembles urbains. Cette culture a commencé dans les années 80 avec l’arrivée du hip-hop.
Elle englobe à la fois la mode, la danse, la musique, le sport, ainsi que le street art… Toutefois, cette culture est surtout une passion, voire un mode de vie.
Qu’entendons-nous par culture urbaine ?
La culture urbaine a été définie autrefois de manière générique comme un art de vivre dans un environnement hétérogène et dense. Cette culture est un ensemble de compétences permettant de s’ajuster au mode de vie du milieu urbain. En effet, vivre dans une agglomération peut modifier complètement les modes corporels de perception et de relation au monde qui nous entoure.
Depuis maintenant quelques années, la culture urbaine est devenue très présente dans les quartiers défavorisés, et regroupe les sports avec les différents arts urbains. Avec la street culture, les disciplines sont variées : genres musicaux et style de danse (rap, hip-hop, slam, human beat box), sports de rue (roller, skateboard, BMX, basket de rue, parkour, foot de rue…), graffiti, piercings et tatouages, etc.
La « culture urbaine » s’entend avec la définition du mot culture, qui est l’ensemble des activités intellectuelles et artistiques partagées par l’ensemble d’un groupe d’individus. Ce groupe de personnes se doit en effet de partager des valeurs morales, une même langue, une même histoire, etc…
Toutefois à l’heure actuelle, la « culture urbaine » s’est mondialisée, avec toute une diversité linguistique. Mais malgré la communication rendue difficile à travers la parole, la street culture utilise dorénavant le langage gestuel à travers le rap, et la tenue vestimentaire de style urbain.
Fonctionnement de quelques disciplines de la street culture
1. L’usage du skateboard
La planche à roulettes, généralement appelée skateboard a vu le jour aux États‑Unis au milieu des années 50. Le skateboard constitue l’ensemble d’usages très diversifiés de cette planche, qui d’un simple jeu d’enfant, passe par un moyen de locomotion dans les rues, pour finir aux usages sportifs et ludiques.
Toutefois, sa visibilité et sa sonorité peuvent perturber les citoyens. Ainsi, il est important que les skateurs se conforment aux normes et réglementations.
Depuis le milieu des années 90, une demande en matière d’équipements spécialisés pour les skateurs, a vu le jour, dont le lancement des skateparks. En effet, les skateparks créent des emplois spécialisés dans la culture urbaine, dont : magasins spécialisés, formateurs professionnels, etc. Cela dans le but de canaliser les skateurs, afin d’éloigner les skateurs non disciplinés de l’espace public.
2. Le graffiti
L’apparition du graffiti est datée vers le début des années 60, avec une simple fonction de marquage de territoire. Au fil du temps, il est devenu systématiquement une signature posée dans des points-clés pour une meilleure visibilité. Tous les graffeurs partagent en effet la passion du dessin, leur permettant d’exprimer différemment leur besoin de reconnaissance et leur fantasme de puissance.
De ce fait, il est souvent perçu comme une rébellion d’adolescents. Et pourtant, il constitue carrément un mode de vie pour certains. En effet, beaucoup d’adultes poursuivent leur carrière professionnelle dans le graffiti.
3. La street dance « hip-hop »
La danse hip-hop est un style de danse inspiré des cultures afro-américaines. Elle présente en effet toutes les caractéristiques des danses collectives populaires, puisées d’une inspiration de la vie quotidienne. Ainsi, la street dance est fondée sur le principe de la réciprocité et de l’échange entre les danseurs, cultivant un style personnel créatif dans la différence.
Les hip-hopeurs ont débuté leur performance dans la rue, avant que les éducateurs les forment à la danse contemporaine. En effet, la technique hip-hop est devenue enseignée via les institutions et par les chorégraphes contemporains, qui travaillent en étroite collaboration avec des groupes issus de la rue. Cela afin de leur permettre d’avoir accès à une maturité artistique.