La maroquinerie est la transformation du cuir en articles et objets du quotidien. Bien que cette matière première soit assimilée à l’industrie de la mode (création de sacs, de gants, de ceintures, etc.), elle est très utilisée dans d’autres secteurs d’activité. Mais comment se porte le marché français de la maroquinerie ?
Un marché en pleine expansion
Selon le rapport présenté par le conseil national du cuir, le secteur de la maroquinerie français génère un chiffre d’affaires de plus de 3,236 milliards d’euros. À ce jour, ce secteur compte jusqu’à 448 entreprises et emploie près de 21 000 personnes.
Cette expansion au cours de ses 20 ans, s’explique surtout par l’engouement général pour le Made in France. Un phénomène qui a permis au marché français de tendre vers un autre objectif : la maroquinerie de luxe. Les nombreux rachats des commerces artisanaux par de grands groupes francophones le prouvent continuellement.
Le but des professionnels du domaine comme AU VRAI SELLIER est de pouvoir détrôner la Chine (à la première place) d’ici 5 ans. Un pari gargantuesque, mais pas impossible.
Les conséquences de la crise sanitaire
Malheureusement, la crise sanitaire de 2019 a également eu un gros impact sur le marché français de la maroquinerie. Les statistiques montrent une baisse de 30 % sur les ventes en 2020. Plusieurs boîtes ont même été contraintes de mettre la clé sous la porte durant des mois face au confinement. Par la suite, elles n’ont pas pu bénéficier d’un rattrapage post-confinement, car le nombre de demandes d’articles a nettement chuté.
En effet, étant donné que le secteur touristique fait partie de l’un des domaines qui génère le plus gros pourcentage du chiffre d’affaires de la maroquinerie, la baisse du nombre de touristes a eu un effet néfaste sur le marché du cuir. Bien que la vente en ligne et la digitalisation du secteur aient été optimisées, cela n’a pas totalement suffi.
Désormais, les spécialistes de ce secteur doivent s’adapter à ce nouvel ordre mondial, ainsi qu’aux évolutions du mode de consommation. Non seulement, les clients veulent des produits plus respectueux de l’environnement, mais surtout à un prix faible. De plus, ils ne se rendent presque plus en magasins, mais préfèrent commander sur Internet. Une évolution dont certains artisans (des années 1950) ont du mal à suivre. Heureusement, différents plans d’action sont déjà en cours pour pallier à cette problématique et relancer le secteur.
Les tendances du secteur de la maroquinerie en 2022
La reprise de ce secteur dépendra entièrement de l’évolution de la situation sanitaire ainsi que des mesures prises par les pouvoirs publics. Or, les restrictions des déplacements au niveau des activités touristiques continueront sûrement à l’impacter graduellement. Les statisticiens ainsi que les spécialistes sont en train de développer une nouvelle stratégie qui vise à œuvrer sur la vente en ligne. Des sessions de formation et des subventions sont octroyées aux acteurs du marché de la maroquinerie en France pour une relance efficace. Les résultats de ces actions devraient être visibles sur le bilan semestriel de chaque entreprise.
L’organisation du marché jusqu’en 2025
Selon les prévisions, les détaillants multimarques représenteront plus de 1/4 des points de vente. Le marché physique reposera majoritairement sur eux pour réaliser la moitié du chiffre d’affaires du secteur jusqu’en 2025. Toutefois, peu structurés et peu développés, ce fer de lance demande quelques ajustements stratégiques.
En outre, une collaboration de grande envergure avec Louis Vuitton, Hermès et Chanel est en cours de signature pour la réalisation de sacs à main haut de gamme. Une aubaine pour redynamiser les petites et moyennes entreprises qui peinent à trouver de nouveaux marchés.
